2009/12/29

Mère Teresa


Mère Teresa est née Agnès Gonxha Bojaxhiu à Skopje, en Macédoine, le 27 Août 1910 d’une famille d’origine albanaise. À douze ans, elle reçut son premier appel de Dieu et sut qu’elle voulait devenir missionnaire. À l’âge de 18 ans, elle quitta sa maison de Skopje pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Après sa formation à Dublin, elle fut envoyée en Inde où, le 24 mai 1931, elle prononça ses vœux.

De 1931 à 1948, elle enseigna au collège Ste Marie de Calcutta. Frappée par la pauvreté et la souffrance qu’elle voyait au-delà des murs de son couvent, elle obtint en 1948 la permission de ses supérieurs de laisser le couvent pour se consacrer aux « plus pauvres d’entre les pauvres » dans les bidonvilles de Calcutta.

Sans ressources personnelles, livrée à la Providence divine, elle décida de créer une école en plein air pour les enfants des bidonvilles. Elle reçut rapidement l’aide d’autres bénévoles ainsi que de l’aide financière. Ce qui lui permit d’étendre son champ d’action.

Le 7 octobre 1950, Mère Teresa créa, après avoir reçu la permission du Saint Siège, sa propre congrégation appelée « Les Missionnaires de la Charité » dont le but premier était de venir en aide et d’aimer ceux dont personne ne s’occupe.

Mère Teresa reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979.

Moins de deux ans après sa mort le 5 septembre 1997, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le pape Jean-Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles. Mère Teresa fut béatifiée le 19 octobre 2003.
Le pape François a célébré la messe et présidé le rite de canonisation de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), place saint-Pierre, le 4 septembre 2016 à 10h30.
 
Frères Missionnaires de la Charité
10, rue Violet, 15ème arr.

 

Mère Teresa


Mère Teresa est née Agnès Gonxha Bojaxhiu à Skopje, en Macédoine, le 27 Août 1910 d’une famille d’origine albanaise. À douze ans, elle reçut son premier appel de Dieu et sut qu’elle voulait devenir missionnaire. À l’âge de 18 ans, elle quitta sa maison de Skopje pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Après sa formation à Dublin, elle fut envoyée en Inde où, le 24 mai 1931, elle prononça ses vœux.

De 1931 à 1948, elle enseigna au collège Ste Marie de Calcutta. Frappée par la pauvreté et la souffrance qu’elle voyait au-delà des murs de son couvent, elle obtint en 1948 la permission de ses supérieurs de laisser le couvent pour se consacrer aux « plus pauvres d’entre les pauvres » dans les bidonvilles de Calcutta.

Sans ressources personnelles, livrée à la Providence divine, elle décida de créer une école en plein air pour les enfants des bidonvilles. Elle reçut rapidement l’aide d’autres bénévoles ainsi que de l’aide financière. Ce qui lui permit d’étendre son champ d’action.

Le 7 octobre 1950, Mère Teresa créa, après avoir reçu la permission du Saint Siège, sa propre congrégation appelée « Les Missionnaires de la Charité » dont le but premier était de venir en aide et d’aimer ceux dont personne ne s’occupe.

Mère Teresa reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979.

Moins de deux ans après sa mort le 5 septembre 1997, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le pape Jean-Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles. Mère Teresa fut béatifiée le 19 octobre 2003.
Le pape François a célébré la messe et présidé le rite de canonisation de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997), place saint-Pierre, le 4 septembre 2016 à 10h30.
 
Frères Missionnaires de la Charité
10, rue Violet, 15ème arr.

 

Sainte Jeanne-Antide Thouret


Jeanne-Antide Thouret est née le 17 novembre 1765 à Sancey-le-Long. À 22 ans, Jeanne entre dans la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, congrégation qui allie oraison, prière et service des pauvres.

Pendant la Révolution Française, toutes les Filles de la Charité de France sont dispersées et doivent retourner chez elles. Jeanne essaye de se joindre à d'autres groupes religieux, mais aucun d'eux ne comble ses aspirations.

Le 11 avril 1799, elle commence une petite école et une cantine pour les pauvres à Besançon. Une communauté de se développe et fonde plusieurs maisons en France. En 1810, le roi de Naples fait appel à elle. Jeanne part pour cette ville avec quelques Sœurs pour commencer les fondations en Italie.

Le 24 août 1826, elle meurt à Naples. Jeanne-Antide Thouret (1765-1826) a été béatifiée par le pape Pie XI le 23 mai 1926 et canonisée le 14 janvier 1934. Sa statue fut placée dans la basilique Saint-Pierre de Rome, comme fondatrice d’ordre.

Les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul
Maison Mère, rue du Bac

Père Jean-Emile Anizan

Né à Artenay (Loiret) le 6 janvier 1853, de père médecin, Emile Anizan (1853-1928) est ordonné prêtre le 22 décembre 1877. Il entre au séminaire plus par désir de son évêque que par inclination personnelle. Découvrant sa voie, il se veut prêtre pour les pauvres et les ouvriers, dans la vie religieuse des Frères de St Vincent de Paul. Mais il devra attendre douze ans avant de concrétiser son rêve.

Son évêque l'ayant finalement laissé partir, il fait ses premiers vœux le 8 décembre 1888 et commence un ministère dans le quartier populaire de Charonne à Paris, dans le XIème arrondissement. Sortant des œuvres de sa congrégation, il arpente les courées et les escaliers où sont parquées dans la misère des milliers de familles qu'il visite, secourt, organise et pour qui il prend une multitude d'initiatives missionnaires.
En 1894, il est élu premier assistant de sa congrégation. En 1898, il devient vice-président de l'Union des Œuvres (UOCF) qui est l'ancêtre du Forum des Communautés chrétiennes. En 1907, il est élu supérieur général.

Accusé de "modernisme social", il sera déposé de sa charge par Rome le 24 janvier 1914. Pour lui c'est la "grande épreuve" où volent en éclats les axes fondamentaux de sa vie : l'évangélisation du peuple, la charité fraternelle, la communion avec les responsables de l'Eglise. De cette nuit mystique vécue à la chartreuse de Pléterje en Slovénie, il va ressortir plus abandonné que jamais à la volonté de Dieu, et refondé dans sa vocation de porter au peuple la charité de Dieu. Ce qu'il commence aussitôt à faire en rejoignant comme aumônier volontaire ce peuple souffrant dans les tranchées de Verdun. En 1918, il fonde une nouvelle congrégation encouragé par le pape qui suggérera lui-même le nom : les Fils de la Charité.

Très malade et usé par une vie trépidante, le Père Anizan meurt dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1928 au presbytère du Bon Pasteur à Paris, pas très loin de ce quartier de Charonne qu'il avait tant aimé. Aujourd'hui les Fils de la Charité sont présents dans 12 pays.

Le Père Anizan est inhumé à Issy les Moulineaux, 22 rue de l’Abbé Derry.

Les Fils de la charité
10 rue Louis Blanc, 10ème arr.

2009/12/23

Cardinal Emmanuel-Célestin Suhard


Emmanuel-Célestin Suhard (1874 – 1949) est né le 5 avril 1874, à Brains-sur-les-Marches (Mayenne).

Le siège archiépiscopal de Paris qu'il rejoint pendant l'exode de juin 40 sera pour lui une lourde charge, où il subit beaucoup d'épreuves, en une époque difficile. En effet, le cardinal Suhard dut s’opposer aux Allemands, défendant les mouvements d’Action Catholique interdits, intervenant pour sauver otages et prisonniers de toutes conditions et religions. Il adressa une dépêche à Hitler, le 26 octobre 1941, pour sauver les otages de Nantes et de Châteaubriant. Les Allemands avaient perquisitionné à l'archevêché dès juillet 1940.

Le lendemain de la rafle du Vel-d’Hiv (16/17 juillet 1942), il écrit au Maréchal Pétain : "Nous ne pouvons étouffer le cri de notre conscience..." Mais il refusa d’approuver certaines actions de la Résistance ("le patriotisme ne justifie pas le terrorisme") et tint à rester loyal envers le maréchal, ce qui lui fut reproché à la Libération. Le 26 août 1944, le Général de Gaulle décida de l'exclure de la cérémonie d'action de grâces de Notre-Dame et de le maintenir confiné à l'archevêché.

Frappé par la déchristianisation, celle du monde rural dès son épiscopat rémois, celle du monde urbain et surtout ouvrier à Paris, le cardinal Suhard restera le créateur de grandes réalisations apostoliques : aumônerie des prisonniers de guerre, aumônerie clandestine du STO et surtout, à partir de 1941, la Mission de France puis la Mission de Paris (1944), qui donnera naissance aux Prêtres-ouvriers.

Il encouragea toutes les initiatives missionnaires en direction de tous les milieux (il présida en 1945 à la fondation du Centre Catholique des Intellectuels Français).
A la fin de sa vie, le cardinal Suhard a publié trois grandes lettres pastorales : Essor ou déclin de l'Église, Le sens de Dieu, Le prêtre dans la cité. Relues aujourd'hui, elles apparaissent comme une sorte de «préface» des grands textes du Concile Vatican II.

Le cardinal Suhard est mort le 30 mai 1949 à Paris et est inhumé à Notre Dame de Paris.

Cathédrale Notre-Dame de Paris
6 Parvis Notre-Dame - Place Jean-Paul II, 4ème arr.
M° Cité

2009/12/22

Sainte Thérèse de Lisieux


Le saviez-vous ? De son vivant, Thérèse de Lisieux (1873-1897) a prié pour l’œuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil (ancien nom de la Fondation d’Auteuil). Elle en connaissait en effet l’existence par l’une de ses novices.

Ensuite, le père Daniel Brottier, sorti indemne de la guerre 14/18, s’est toujours posé la question de cette protection extraordinaire, et sa vie quotidienne était une perpétuelle intimité avec la petite sœur, lui confiant toutes ses pensées et toutes ses préoccupations. Il promet alors d’élever une chapelle et de lui confier les orphelins dont il a la charge, dès qu’elle sera bienheureuse.

Dès le lendemain de son arrivée à la direction de l’Œuvre en novembre 1923, le père Brottier écrit au Carmel de Lisieux pour exprimer son intention de construire une chapelle digne de ce nom dédiée à sainte Thérèse. Il attend l’autorisation de Mgr Le Roy, supérieur des pères du Saint-Esprit, et du cardinal archevêque de Paris.

Le 17 mai 1925, Thérèse de Lisieux est canonisée à Saint Pierre de Rome par Pie X. Le 5 octobre 1930, une chapelle lui est consacrée, au 40 rue de La Fontaine. C’est le premier sanctuaire thérésien ! Il abrite des reliques de la sainte.

Fondation d’Auteuil
40 rue Jean de La Fontaine, 16ème arr.

2009/12/17

Saint François-Xavier


Né en Navarre, en 1506, au château de Xavier, le jeune François est un « sportif ambitieux et un joyeux commensal pétri d’humour ». A 19 ans, il est envoyé à Paris, au Collège Sainte-Barbe. Il y rencontre un autre Espagnol, Ignace de Loyola, de 15 ans son aîné, et quatre autres amis. Leur amitié sera indéfectible. La Compagnie de Jésus (les Jésuites) est née. Le 15 août 1534, ils prononcent des vœux à Montmartre et décident de se mettre au service du pape.
Ordonnés prêtres à Venise en 1537, Ignace et François rencontrent le pape Paul III, qui leur soumet la demande du roi du Portugal d’avoir des missionnaires pour les Indes. François-Xavier est désigné. Sans hésitation, il embarque et va parcourir plus de 100 000 km. Là-bas, il baptise, enseigne et prie des nuits entières. Et si des miracles accompagnent ses pas, il affronte des dangers et des oppositions, y compris des colonisateurs portugais, dont il dénonce certains procédés. Epuisés, il meurt à 46 ans en Chine, le 3 décembre 1552. Canonisé par le pape Grégoire XVI en 1622, il fut proclamé patron de l’Inde et de l’Extrême-Orient en 1748 et patron des Missions en 1927.

L’Eglise Saint-François-Xavier, dans le 7ème arrondissement fut édifiée en 1861 pour desservir un quartier en pleine expansion dont les fidèles devaient jusqu’à cette date aller aux offices à la chapelle des Missions Etrangères de Paris, chapelle d’où partirent tant de futurs martyrs vers l’Extrême-Orient.

L’église Saint-François-Xavier est située à proximité du métro Saint-François Xavier, place du Président Mithouard, Paris 7ème.

2009/12/03

Abbé Franz Stock

Lorsque Franz Stock (1904-1948) entre au séminaire de Paderborn, en Allemagne, il n’a que 21ans. Hélas, quelques années plus tard, Hitler arrive au pouvoir, et la guerre de 1940 se profile à l’horizon.
L’abbé Stock, devenu curé de la paroisse allemande de Paris, est mis à la disposition des prisonniers français, résistants ou otages, arrêtés par la Gestapo.
Son existence ne sera plus que dévouement, compassion, charité extrême. Dans les prisons parisiennes, Franz Stock écoute, réconforte, redonne espoir, apaise, et bien souvent accompagne les condamnés à mort jusqu’au Mont Valérien, lieu d’exécution de nombreux résistants.
De très nombreux témoignages (dont celui d’Edmond Michelet) établissent qu’il apporte le réconfort à ceux qui veulent le recevoir et qu’à ses risques et périls il sert de messager entre les familles et les résistants emprisonnés.


En 1945, il est chargé de l’instruction des séminaristes allemands prisonniers de guerre. Le "Séminaire des barbelés" est définitivement installé dans le camp 501 de Coudray, près de Chartres. L’abbé Stock meurt subitement le 24 février 1948 à l'hôpital Cochin à Paris, il n'a pas encore 44 ans.


Le 23 février 2008, au Mont Valérien, le Président Nicolas Sarkozy rend hommage à la Résistance et à l’abbé Franz Stock : « Lorsqu'en ces lieux, la froide mécanique des exécutions se mettait en marche, lorsqu'il semblait ne plus rester de place pour la moindre manifestation d'espoir ou d'humanité, brûlait toutefois une petite flamme de réconfort et d'espérance. C'était celle qu'entretenait l’abbé Stock.
Toutes les familles dont l'un des membres a été aux mains de la Gestapo, ont témoigné que Franz Stock assista aussi bien ceux qui croyaient au ciel que ceux qui n'y croyaient pas. C'est à lui que Gabriel Péri confia son alliance. C'est à lui que d'Estienne d'Orves remit cette photo des siens qui l'avait tant aidé en prison. C'est par lui qu'Edmond Michelet eut des nouvelles de sa femme. C'est de lui que Joseph Epstein reçut une Bible pour y écrire ses derniers mots et reconnaître son fils.
Bien sûr, Stock était un Allemand aux côtés d'autres Allemands. Il aidait les condamnés à mourir, il n'empêchait pas leur mort. Mais dans cette clairière où se perpétrèrent tant de cruautés, la présence apaisante de Stock, le regard fraternel et profondément humain qu'il posait sur chaque condamné, les liens d'amitié et de confiance qu'il noua avec beaucoup d'entre eux, étaient l'image d'une réconciliation avant la réconciliation. »

Originaire de Rhénanie-du-nord-Westphalie, l’Abbé Stock est considéré comme un pionnier de l’amitié franco-allemande.

En 1934, l’abbé Stock est nommé recteur à la Mission catholique allemande de Paris. Il habite au 21-23 de la rue Lhomond, près du quartier Latin. Une plaque rappelle son passage à Paris.

2009/11/27

Saint Albert le Grand


En passant par le 5ème arrondissement de Paris, ne manquez pas de saluer la mémoire de Saint Albert le Grand, qui a laissé son nom à la place Maubert et à la petite rue contiguë appelée rue Maître-Albert en 1844. « Maubert » signifie « Magnus Albertus », « le Grand Albert », qu’on appelle « Doctor Universalis ». C’est à cet endroit, en effet, qu’assis sur des tabourets, ce maître éminent et ses disciples se retrouvaient pour un enseignement de haut niveau. Thomas d’Aquin fit partie de ces auditeurs. Fils d’officier, Albert (v. 1200-1280) fit ses études à Augsbourg, en Allemagne. D’une rare intelligence, il se passionna pour l’histoire naturelle et l’évolution du monde animal et végétal. Il entra chez les dominicains à l’âge de 17 ans, malgré l’opposition de ses parents. Il y poursuivit son œuvre scientifique et philosophique. Vivant humblement et pauvrement chaussé, il dépareillait tellement au milieu des autres évêques, prélats fastueux comme des princes, qu’on le surnomma méchamment « Godasse » !

Il mourut à Cologne, en 1280, de la maladie d’Alzheimer. Il ne sera canonisé que… 751 ans après sa mort par le pape Pie XI. Il est le patron des scientifiques, des naturalistes et des chimistes.

Paroisse Saint Albert le Grand
122 rue de la Glacière, 13ème arr.
M° Glacière

Saint Séverin

Tout touriste qui visite Paris ne peut manquer de passer auprès de l’église Saint-Séverin, près de Notre-Dame, à l’orée du Quartier latin, au pied de la Sorbonne. Elle fut bâtie sur le tombeau (ou la cellule) de ce saint ermite, qui fut conseiller et supérieur du dernier petit-fils de Clovis, saint Cloud (ou Clodoald) qui se fit moine à son tour. Celui-ci demanda à l’ermite Séverin de lui imposer l’habit monastique et de lui couper les cheveux. On dit que cet ermite passa sa vie entre les bords de Seine et la Provence. Il meurt à Paris le 23 novembre 555. Ce Séverin fut longtemps confondu avec le moine médecin abbé d’Agaune, qui a guéri Clovis, mort à Château-Landon le 11 février 507, c’est-à-dire quarante-huit ans avant notre ermite parisien.
En 1674, l’église parisienne du Quartier latin reçut ses reliques, ce qui accentua la confusion ou permit d’ailleurs un culte plus connu. C’est la raison pour laquelle le sceau de la paroisse Saint-Séverin de Paris porte l’effigie des ces deux personnages.

Eglise Saint-Séverin
3, rue des Prêtres-Saint-Séverin, 5ème arr.
M° Saint-Michel, Cluny

2009/09/28

Saint Vincent de Paul

"Le grand saint du siècle", l'appelle-t-on. Même l'anticlérical Voltaire dit de lui : "Mon saint à moi, c'est Vincent de Paul". Aujourd'hui encore, Monsieur Vincent (1581-1660) est un des saints les plus aimés et les plus priés. Le parcours de ce paysan landais à l'accent gascon est incroyable. Prêtre à 19 ans, il devient précepteur de la famille de Gondi, curé de Clichy, puis de Châtillon-sur-Chalaronne, aumônier des galériens. Il rencontre Louise de Marillac et fonde les Filles de la charité, si actives encore aujourd'hui auprès des pauvres et des malades. Il fonde les lazaristes, deux séminaires pour la formation des prêtres, des maisons d'accueil pour vieux couples et pour les prostituées. Il accueille des milliers d'enfants difficiles, organise retraites, conférences et secours aux régions dévastées par la guerre, lui qui, enfant, rougissait de la pauvreté de ses parents. En 1643, Louis XIII agonise dans ses bras. Conseiller des puissants, ami des pauvres, il meurt à 79 ans, le 27 septembre 1660, en murmurant le secret de sa vie : "Confiance ! Jésus !". On peut voir son corps dans la chapelle de la rue de Sèvres, à Paris.
En 1885, le pape Léon XIII le déclare "patron de toutes les œuvres charitables".

Chapelle Saint-Vincent-de-Paul et Maison mère des Lazariste
95, rue de Sèvres, 6ème arr.
M° Vanneau


2009/08/20

Jacques Fesch

Béatifier un jeune homme guillotiné pour meurtre par la justice française !

L’itinéraire de Jacques Fesch, né le 6 avril 1930 à Saint-Germain-en-Laye - mort guillotiné le 1er octobre 1957 à Paris, a parlé à des lecteurs du monde entier après la publication de son journal de prison intitulé « Dans cinq heures je verrai Jésus » et de sa correspondance, sous le titre « Lumière sur l’échafaud ». Un travail d’édition effectué avec l’aide d’une carmélite, Sœur Véronique. Sa veuve, Pierrette, et sa fille très aimée ont défendu courageusement sa mémoire.

Le 21 septembre 1987, une instance en béatification est mise en place afin d’étudier les faits relatifs à la vie et à la conversion de Jacques Fesch. En décembre 1993, le cardinal Lustiger, archevêque de Paris, a ouvert l’enquête préliminaire à la béatification de Jacques Fesch : « J’espère, a-t-il dit, qu’il sera un jour vénéré comme une figure de sainteté. »

Fils de Georges Fesch, banquier et artiste belge, descendant du cardinal Joseph Fesch, oncle maternel de Napoléon Bonaparte, Jacques Fesch (1930-1957) épousa Pierrette à Strasbourg, le 5 juin 1951, enceinte de leur fille Véronique. Jacques Fesch est aussi le père d’un fils d’une autre union, Gérard. Projetant d’acheter un voilier, il attaqua, le 25 février 1954, rue Vivienne, à Paris, le changeur Sylberstein pour lui voler des pièces d’or, en tentant de l’assommer. Mais la victime réussit à appeler à l’aide, et Jacques Fesch fut poursuivi par un agent de police, Jean-Baptiste Vergne. Se retournant, Jacques Fesch qui gardait son revolver dans sa poche, tira au jugé, étant très myope et ayant perdu ses lunettes. C’est le drame. Le policier est atteint en plein cœur. Jacques Fesch est arrêté quelques minutes plus tard dans le métro.

Son procès a lieu dans un climat terrible : l’opinion publique et les journaux se prononcent pour l’exécution. Mais pendant son incarcération, Jacques Fesch manifeste un profond regret de ce crime commis dans un moment de panique, et se tourne vers Dieu, retrouvant la foi perdue dans sa jeunesse. Il vit trois ans et demi d’un véritable cheminement mystique. Il s’en ouvre dans sa correspondance avec des proches, notamment le frère Thomas et sa belle-mère, et recueille ses pensées dans son journal.

Puis, la demande de grâce ayant été rejetée par le président de la République, René Coty, il accepta son sort avec un courage exceptionnel. Il accueillit la nouvelle de sa condamnation à mort avec une sérénité surnaturelle et se maria religieusement avec son épouse Pierrette la veille de son exécution.

Jacques Fesch est guillotiné le 1er octobre 1957 dans la cour de la prison de la Santé par le bourreau André Obrecht.

Le vendredi 29 octobre 2004 : une cérémonie a eu lieu en l'église de Notre-Dame-des-Victoires à Paris : lecture d'écrits de Jacques Fesch et de Sainte Thérèse par Robert Hossein et Candice Patou en présence des deux petits-fils de Jacques Fesch

2009/08/07

La duchesse d'Alençon et le Bazar de la Charité

Dans l’après-midi du 4 mai 1897, une foule élégante se presse à la traditionnelle vente de bienfaisance organisée par le Bazar de la Charité, association philanthropique qui regroupe les grands noms de l’aristocratie parisienne trouvant là matière à mêler charité et mondanités. L'objet est d'assurer la vente d'objets, lingeries et colifichets divers, au profit des plus démunis.

Cette année-là, on a aménagé rue Jean-Goujon un vaste hangar en bois orné de décors en carton-pâte reconstituant une rue médiévale. Dans un petit local est proposée une nouvelle attraction : une séance de cinématographe.

Lors d’un changement de pellicule, le projectionniste, gêné par l’obscurité, gratte une allumette... En quelques minutes le hangar n’est plus qu’un gigantesque brasier où une foule rendue folle par la peur et la douleur tente en vain d’échapper aux flammes. De l’extérieur, pompiers et sauveteurs assistent impuissants au spectacle des corps qui s’embrasent, se recroquevillent et s’affaissent.

Le lendemain, on retire du brasier plus de 150 corps carbonisés. On retrouvera parmi les victimes, entre autres son Altesse Royale la duchesse d'Alençon, née Sophie-Charlotte en Bavière, sœur de l'impératrice d'Autriche (la fameuse Sissi) et de la reine des Deux-Siciles.

Fête tournant au drame et entraînant des privilégiés de la bonne société dans une mort horrible, l’affaire frappe tout particulièrement l’opinion publique.

Offrant l'exemple d'une mort véritablement chrétienne, la Duchesse d'Alençon (1847-1897) sacrifie sa vie pour épargner celles des dames et des jeunes filles qui la secondaient à son stand. En apprenant la tragédie, le duc d'Aumale, son oncle bien-aimé, est foudroyé par une crise cardiaque et sa sœur, l'impératrice d'Autriche, prédit : « nous mourrons tous de mort violente ». Elle est assassinée à Genève l'année suivante par un anarchiste...

La presse souligne l’héroïsme de sauveteurs d’origine modeste, mais stigmatise la veulerie de bien des hommes du monde qui, pour s’échapper, n’ont pas hésité à piétiner les femmes qui leur faisaient obstacle. Elle dénonce les "chevaliers de la pétoche" et les "marquis d’escampette".

Monument funéraire de Sophie-Charlotte de Bavière, duchesse d'Alençon, morte dans l'incendie du Bazar de la Charité (4 mai 1897)
Chapelle Notre-Dame de Consolation, mémorial du Bazar de la Charité

23, rue Jean-Goujon, 7ème arr.

Pie VII

Le 14 mars 1800, et après 104 jours de conclave, le cardinal Chiaramonti est élu pape par des cardinaux réunis à Venise : Pie VII (1742-1823), succède à Pie VI surnommé "le dernier pape" par les révolutionnaires. Rome est alors occupée par les troupes françaises qui y ont proclamé la République, et l'esprit des Lumières et de la Révolution est alors fermement ancré dans les consciences.

Lorsque le cardinal Chiaramonti monte sur le siège de saint Pierre, les états pontificaux sont profondément déstabilisés par les guerres révolutionnaires. Pendant près de dix ans, Pie VII et son fidèle secrétaire d'Etat le cardinal Concalvi vont tenter de les restaurer et de les moderniser. Après d'âpres négociations entre le Saint-Siège et l'Etat français, le concordat est signé par Napoléon alors Premier Consul et la pape Pie VII, le 16 juillet 1801. Le texte affirme la religion catholique comme étant "la religion de la grande majorité des citoyens français" et met fin à la loi de 1795, séparant l'Eglise de l'Etat.

Mais cette victoire est de courte durée. Bien que Pie VII sacre Napoléon empereur le 2 décembre 1804, ce dernier annexe tous les états pontificaux en 1809. Pie VII, de son palais du Quirinal où il est enfermé, excommunie Napoléon Bonaparte le 10 juin, ainsi que tous les "usurpateurs, fauteurs, conseillants, exécutants" de la violation du principe de souveraineté du Saint-Siège. A la suite de cet événement, dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809, Pie VII est arrêté et conduit par les troupes françaises à Savone. Pendant cinq années, il résiste à Napoléon, même s'il est contraint de signer le Concordat de Fontainebleau, dont il dénonce immédiatement la valeur à la suite des pressions qu'il a subies. Il lui faut attendre la chute de Napoléon, pour qu'il puisse rentrer à Rome en 1814. Il règne encore neuf ans, au cours desquels il accueille la mère de Napoléon alors en exil.

Pie VII en 1804-1805 passe trois mois à Paris, à l'occasion du couronnement de Napoléon 1er. Le mariage religieux de Napoléon et Joséphine est célébré aux Tuileries à la sauvette. Le lendemain, le sacre de Napoléon et Joséphine a lieu à Notre-Dame. Lors des déplacements du Pape, l'accueil du peuple de Paris fait dire au cardinal Antonelli qui l'accompagne : "La foi de ce peuple est inexprimable." Le Siècle des lumières et la Révolution n'ont pas anéanti la foi chrétienne du pays. On estime à quatre millions (pour une population de trente millions) le nombre de français venus à la rencontre du Pape au long de son séjour en France.

Le Sacre de Napoléon est un tableau peint entre 1805 et 1807 par Jacques-Louis David peintre officiel de Napoléon Ier qui représente une des cérémonies du couronnement. Imposante par ses dimensions, presque dix mètres sur plus de six, la toile de David est conservée au Louvre.

2009/07/17

Joseph Wresinski, fondateur d'ATD Quart Monde

Le nom de Joseph Wresinski, fils d’un mécanicien polonais et d’une institutrice espagnole émigrés, parqués dans un camp pour "civils de nationalité étrangère suspects", est aujourd’hui gravé dans le marbre du Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro). Ce prêtre, fondateur d’Aide à Toute Détresse Quart Monde, a fait de la lutte contre la misère un devoir sacré.

Né en France dans une famille très pauvre, ordonné prêtre en 1946, Joseph Wresinski (1917-1988) est devenu le porte-parole du peuple de la misère.
Avec les habitants d'un bidonville de la région parisienne, il fonde en 1957 ATD Quart Monde (Aide à Toute Détresse) qui devient rapidement un mouvement international. Une certitude l'anime : "La misère est l'œuvre de l'homme, seuls les hommes peuvent la détruire".

A sa suite, des familles très pauvres, des volontaires permanents engagés dans la durée, et des milliers de personnes se lèvent pour refuser la misère. Son souhait : "Que l'Eglise s'identifie à la misère odieuse, repoussante de notre temps. Qu'elle s'identifie une nouvelle fois à elle-même, se faisant aimer des plus pauvres et transmettant cet amour vécu et partagé au monde."


Le 11 février 1987, le Père Joseph présente au Conseil Économique et Social français, dont il est membre depuis 1979, un rapport "Grande pauvreté et précarité économique et sociale." C’est la reconnaissance de la misère comme violation de l’ensemble des Droits de l’Homme. Ce rapport propose un programme global, cohérent et prospectif de lutte contre l’extrême pauvreté ; chacun a droit à des ressources minimum pour vivre décemment. C’est ainsi que le Père Joseph lance l’idée d’un revenu minimum garanti pour tous.

Trente ans après son entrée dans "le monde du malheur", en présence de 100.000 personnes, le Père Joseph inaugure, le 17 octobre 1987, une dalle sur le Parvis des Libertés et des Droits de l’Homme au Trocadéro, afin de rendre hommage à toutes les victimes de la misère : "Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter, est un devoir sacré !" Ce rassemblement a institué le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, officiellement reconnue par les Nations Unies le 22 décembre 1992.

Le 21 août 1997, le pape Jean Paul II, marque son arrivée à Paris à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse par un temps de recueillement devant la Dalle du Trocadéro en hommage au Père Joseph Wresinski.

Le Père Joseph meurt le 14 février 1988. Ses funérailles sont célébrées en la Cathédrale de Notre-Dame de Paris sous la présidence du Cardinal Jean-Marie Lustiger, Archevêque de Paris.

Le père Joseph Wresinski est actuellement en "procès de béatification" à Rome.

Le Parvis des Droits de l'Homme
Esplanade du Trocadéro, 16ème arr.
M° Trocadéro