2011/06/30

Père Jean-Joseph Lataste

Le pape Benoît XVI a signé le lundi 27 juin 2011 le décret de béatification d'un dominicain français du XIXème siècle, Jean-Joseph Lataste (1832-1869), qui avait œuvré à la fondation d'un ordre féminin novateur, accueillant les femmes à leur sortie de prison.

Lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, Benoît XVI a autorisé la prochaine béatification de ce prêtre, Jean-Joseph Lataste, de son vrai nom Alcide Lataste, fondateur en 1866 des Sœurs dominicaines de Béthanie.

Le père Lataste avait œuvré, en dépit des préjugés et des résistances dans l'Eglise, à la création de cette congrégation dominicaine qui accueillait les femmes détenues en fin de peine. Il voulait que, dans les couvents où elles étaient accueillies, ces femmes puissent devenir religieuses, et qu'il n'y ait aucune différence entre elles et les autres sœurs.
La nouvelle congrégation s'implanta d'abord à Montferrand dans le diocèse de Besançon en 1866. Elle existe aujourd'hui en France, en Italie et en Suisse.

Né à Cadillac-sur-Garonne le 5 septembre 1832, Jean-Joseph Lataste est mort à Frasne-le-Château en Haute-Saône à l'âge de 37 ans, le 10 mars 1869.

La Maison généralice des Dominicaines de Béthanie, Communauté d’une douzaine de sœurs est située à située à 40km de Paris, dans l’Essonne.


Dominicaines de Béthanie
1, route de Guillerville
91910 Saint Sulpice de Favières


2011/06/22

Louis-Ernest Dubois

Né le 1er septembre 1856 à Saint Calais(Sarthe), homme de réconciliation, Louis-Ernest Dubois fut après la Grande Guerre, l’un des artisans du rapprochement avec le gouvernement. Il représenta la France en Orient (1920), en Pologne (1924), au Congrès Eucharistique de Chicago et au Canada (1926), à Vienne (1928).

En 1920, le pape le nomma archevêque de Paris.
Il prit une grande part aux négociations qui aboutirent en 1924 à la création des "Associations diocésaines" indispensables après la Séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Il encouragea le scoutisme catholique, la J.O.C., le syndicalisme chrétien. En 1926, il représenta le pape en tant que légat au congrès marial national de Chartres.

Il souffrit beaucoup à la fin de sa vie, de maladie, mais aussi de l’acharnement contre lui des partisans de l’Action Française.

Il mourut le 23 septembre 1929 à Paris et fut enterré dans la crypte de Notre-Dame, avec son gisant à l'arrière du chœur.

Cathédrale Notre-Dame de Paris
6 Parvis Notre-Dame - Place Jean-Paul II, 4ème arr.
M° Cité


2011/06/21

Saint Antoine-Marie Claret

Né en 1807 au petit village de Sallent en Catalogne, Antoine-Marie Claret apprend d’abord le métier de tisserand à l’exemple de son père et se montra un modèle de piété pour ses camarades ouvriers. Ses dons intellectuels facilitent son orientation vers le séminaire et le sacerdoce.

Après un essai en chartreuse et chez les Jésuites, il exerce son ministère en région rurale, et là, il se lance dans les missions populaires et dans l’apostolat par la presse dont il est l’un des pionniers. Il crée pour son apostolat la Congrégation des Missionnaires de Cœur Immaculé de Marie, ou Clarétins. Sa réussite exceptionnelle lui vaut d’être remarqué par Pie IX qui le fait ordonner évêque pour la ville de Santiago de Cuba. Au delà de l’océan, il poursuit le même genre d’activités avec autant de succès et non moins d’épreuves, échappant même à un attentat sanglant. Il imprime et distribue images et brochures, prend la défense des esclaves, condamne les exactions des grands propriétaires. Puis il est rappelé dans sa patrie pour être confesseur de la Reine d’Espagne Isabelle II.

Banni par la Révolution de 1868, il vient finir ses jours à l’abbaye cistercienne de Fontfroide dans l’Aude, où il meurt le 24 octobre 1870.

Antoine-Marie Claret a été béatifié en 1934 par le Pape Pie XI et canonisé en 1950 par le Pape Pie XII.


Congrégation clarétaine
51 bis, rue de la pompe, 16ème arr.

2011/06/20

Sœur Marguerite Rutan

Née à Metz (Lorraine) en 1736, Marguerite Rutan est d'une famille très modeste, de quinze enfants. Elle entre en 1757 chez les Filles de la Charité à Paris. Religieuse à Pau, elle arrive à Dax en 1779. L’évêque de l’époque avait réuni les hôpitaux de Dax en un seul : celui du Saint-Esprit au Bas-Sablar et celui de Saint-Eutrope. Les constructions étaient à peine terminées et Sœur Rutan aménage les services, fait construire la chapelle et crée des classes, pour les garçons et les filles.

Durant la Terreur, les religieuses de l’hôpital sont emprisonnées au couvent des Carmes. Le palais épiscopal est devenu siège du tribunal révolutionnaire qui condamne Sœur Marguerite Rutan à mort. Elle est guillotinée le 20 germinal an II (9 avril 1794), avec un prêtre, Jean Eutrope Lannelongue. Le prêtre fut exécuté le premier, sous les yeux de Sœur Rutan, leurs corps furent jetés dans une fosse commune au cimetière des Capucins.

Plus de 5000 personnes ont participé le dimanche 19 juin 2011 à la cérémonie de béatification de Sœur Marguerite Rutan.
Cette célébration eucharistique a été présidée par le cardinal Angelo Amato, envoyé spécial du Pape Benoît XVI et préfet de la Congrégation pour les causes des Saints.

Compagnie des Filles de la Charité
140, rue du Bac, 7ème arr.
M° Sèvre-Babylone

2011/06/17

Jeanne d’Arc

En 1429, la France occupée est administrée par le duc de Bedford. Paris est aux mains des Bourguignons, alliés des Anglais. Arrivée avec une petite troupe le 6 septembre au nord de Paris, Jeanne d'Arc s'est mise en tête d'enlever la ville et d'y faire entrer le roi de France Charles VII, récemment sacré à Reims.




Le 8 septembre, malgré des avis contraires, elle monte à l'assaut, avec ses gens, à la porte Saint-Honoré (actuellement sur le boulevard de l'Opéra). Après avoir franchi le premier fossé, les assaillants sont repoussés. Jeanne d'Arc est blessée à la cuisse, mais cherche à continuer le combat. Dans la ville, l'affolement gagne. Peu après, pris de lassitude, les capitaines français donnent l'ordre de repli vers la Chapelle. Jeanne restait persuadée de réussir l'assaut le lendemain tandis que, dans Paris, le parti des Armagnac relevait la tête. Mais, le lendemain, arriva l'ordre du roi de ramener toutes les troupes et la Pucelle à Saint-Denis...

Saint-Denys-de-la-Chapelle est l'une des plus anciennes églises de Paris. On y garde le souvenir de Jeanne d’Arc qui y a passé une nuit en prière avant de se lancer à l’assaut de Paris tenu par les Anglais.

Saint-Denys-de-la-Chapelle et Sainte-Jeanne d’Arc
16 rue la Chapelle, 18ème arr.
M° Marx-Dormoy


2011/06/16

Coluche

Connu comme comique, Coluche ou de son vrai nom Michel Gérard Joseph Colucci (1944-1986) est également le fondateur des Restos du Cœur.

Le 26 septembre1985, il lance l'idée des Restos du Cœur sur Europe 1, en déclarant : "J'ai une petite idée comme ça, si des fois y'a des marques qui m'entendent, je ferai un peu de pub tous les jours. Si y'a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu'on pourrait commencer par faire à Paris et puis qu'on étalerait dans les grandes villes de France". Les premiers restos ouvrent le 22 décembre 1985. L'objectif est d'offrir 200 000 repas par jour. Ce premier hiver, il sera distribué 8,5 millions de repas.

Le meilleur moteur qu'il peut offrir aux Restos, c'est sa propre image et celle de ses amis. En un hiver, il constitue autour de son idée une bande d'Enfoirés.


Issu d'un milieu défavorisé (« Je ne suis pas un nouveau riche, je suis un ancien pauvre »), Coluche a pris conscience de grosses défaillances dans l'entraide française envers les plus démunis, cette association étant là pour pallier les carences. Celle-ci, qui ne devait durer qu'un temps, est toujours active. Il est également à l'origine d'une loi (dite « Loi Coluche »), votée en 1988, qui permet à un donateur à des organismes d’aide aux personnes en difficulté de déduire une partie de son don de ses impôts.

La ville de Montrouge, aux portes de Paris, a rendu hommage à Coluche en installant à deux pas de sa maison d’enfance une sculpture, en forme de salopette en bronze grandeur nature qui trône désormais place de la Libération. Le vêtement est vide, pour symboliser l'absence de Coluche.

Coluche est enterré de l’autre côté du périphérique au cimetière municipal.