2009/11/27

Saint Albert le Grand


En passant par le 5ème arrondissement de Paris, ne manquez pas de saluer la mémoire de Saint Albert le Grand, qui a laissé son nom à la place Maubert et à la petite rue contiguë appelée rue Maître-Albert en 1844. « Maubert » signifie « Magnus Albertus », « le Grand Albert », qu’on appelle « Doctor Universalis ». C’est à cet endroit, en effet, qu’assis sur des tabourets, ce maître éminent et ses disciples se retrouvaient pour un enseignement de haut niveau. Thomas d’Aquin fit partie de ces auditeurs. Fils d’officier, Albert (v. 1200-1280) fit ses études à Augsbourg, en Allemagne. D’une rare intelligence, il se passionna pour l’histoire naturelle et l’évolution du monde animal et végétal. Il entra chez les dominicains à l’âge de 17 ans, malgré l’opposition de ses parents. Il y poursuivit son œuvre scientifique et philosophique. Vivant humblement et pauvrement chaussé, il dépareillait tellement au milieu des autres évêques, prélats fastueux comme des princes, qu’on le surnomma méchamment « Godasse » !

Il mourut à Cologne, en 1280, de la maladie d’Alzheimer. Il ne sera canonisé que… 751 ans après sa mort par le pape Pie XI. Il est le patron des scientifiques, des naturalistes et des chimistes.

Paroisse Saint Albert le Grand
122 rue de la Glacière, 13ème arr.
M° Glacière

Saint Séverin

Tout touriste qui visite Paris ne peut manquer de passer auprès de l’église Saint-Séverin, près de Notre-Dame, à l’orée du Quartier latin, au pied de la Sorbonne. Elle fut bâtie sur le tombeau (ou la cellule) de ce saint ermite, qui fut conseiller et supérieur du dernier petit-fils de Clovis, saint Cloud (ou Clodoald) qui se fit moine à son tour. Celui-ci demanda à l’ermite Séverin de lui imposer l’habit monastique et de lui couper les cheveux. On dit que cet ermite passa sa vie entre les bords de Seine et la Provence. Il meurt à Paris le 23 novembre 555. Ce Séverin fut longtemps confondu avec le moine médecin abbé d’Agaune, qui a guéri Clovis, mort à Château-Landon le 11 février 507, c’est-à-dire quarante-huit ans avant notre ermite parisien.
En 1674, l’église parisienne du Quartier latin reçut ses reliques, ce qui accentua la confusion ou permit d’ailleurs un culte plus connu. C’est la raison pour laquelle le sceau de la paroisse Saint-Séverin de Paris porte l’effigie des ces deux personnages.

Eglise Saint-Séverin
3, rue des Prêtres-Saint-Séverin, 5ème arr.
M° Saint-Michel, Cluny