2011/02/24

Cardinal Yves Congar


Yves Congar (1904-1995) est l’un des grands théologiens du XXe siècle, pionnier en matière d’œcuménisme. Suspendu de l’enseignement de 1954 à 1960, ce dominicain est ensuite l’un des artisans du concile Vatican II.

Né le 13 avril 1904 à Sedan (Ardennes), Yves Congar entre au petit séminaire de Reims puis, en 1921, au séminaire des Carmes à l’Institut catholique de Paris. Après son service militaire (1925), il entre au noviciat dominicain de la Province de France. De 1926 à 1931, il poursuit ses études au Saulchoir (Belgique) et effectue son travail de thèse de lectorat en théologie sur "L’Unité de l’Église". Ordonné en juillet 1930, le dominicain commence à enseigner l’ecclésiologie au Saulchoir (en Belgique) en 1932 puis lance, en 1937, la collection Unam Sanctam aux éditions du Cerf.

Mobilisé en 1939, Yves Congar reste prisonnier des Allemands de 1940 à 1945. Lorsqu’il était prisonnier de guerre, il tenait des conférences dans son camp pour lutter contre l’idéologie nazie.

Il reprend après la Guerre l’enseignement d’ecclésiologie au Saulchoir d’Etiolles, près de Paris.

Après la publication de ses ouvrages Vraie et fausse réforme dans l’Église et Jalons pour une théologie du laïcat, le père Congar est écarté de l’enseignement. Il est envoyé plusieurs mois à Jérusalem. Puis, après un bref séjour à Cambridge, il est assigné au couvent de Strasbourg.

Finalement, en 1960, il est nommé consulteur de la commission théologique préparatoire du Concile annoncé par Jean XXIII, puis il participe aux travaux du Concile lui-même comme expert.

Le 27 novembre 1994, le pape Jean-Paul II le nomme cardinal.
Il meurt le 22 juin 1995, à l'Hôpital militaire des Invalides, à Paris. Le 26 juin 1995, ses obsèques sont célébrées à Notre-Dame de Paris.

Province dominicaine de France
222 rue du Fbg Saint-Honoré
75008 Paris

2011/02/09

Vers la béatification de Zita de Bourbon-Parme, dernière impératrice d'Autriche


Après l'empereur Charles, l'impératrice Zita sera-t-elle un jour béatifié ?

La princesse Zita de Bourbon-Parme est née le 9 mai 1892 en Italie. Le 21 octobre 1911, elle épouse l'archiduc Charles, petit-neveu de François-Joseph, qui devient l'empereur Charles Ier d'Autriche et roi de Hongrie en 1916, en plein conflit mondial.

Impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, Zita assiste son mari, au cours de leurs deux années de règne, dans ses efforts pour la paix et la justice sociale. Ce couple uni, soudé par une profonde foi chrétienne, aura huit enfants.

Exilée en Suisse à la fin de la Première Guerre mondiale, la famille impériale est reléguée à Madère où Charles meurt le 1er avril 1922. Veuve, sans ressources, se dévouant aux siens et à tous, l'impératrice Zita vit en Espagne, en Belgique, au Québec et aux Etats-Unis, puis revient en Europe après la Seconde Guerre mondiale.

Elle décède le 14 mars 1989, et est enterrée à Vienne le 1er avril suivant. Charles de Habsbourg-Lorraine fut béatifié par le pape Jean-Paul II en 2004. En 2008, le Vatican a autorisé l'ouverture du procès de béatification de Zita dans le diocèse du Mans, à l'abbaye bénédictine de Solesmes.


La paroisse Sainte-Elisabeth de Hongrie accueille la communauté hongroise du diocèse de Paris, ainsi que la communauté chinoise. C’est aussi l’église conventuelle de l’Ordre de Malte, dont était membre l’Impératrice Zita.

L’Association pour la Béatification de l’Impératrice Zita organise une rencontre à Paris, à Ste-Elisabeth de Hongrie, le samedi 5 Mars 2011, à partir de 16 h 00.

Paroisse Sainte-Elisabeth de Hongrie
195 rue du Temple, 3ème arr.

2011/02/07

PariSaints


Paris à travers ses saints

Saint Vincent de Paul, Saint Ignace de Loyola, Bienheureux Louis et Zélie Martin, Bienheureux Charles de Foucauld, Bienheureuses carmélites de Compiègne, Paulin Enfert, Abbé de l'Epée, Bienheureux Daniel Brottier, Raoul Follereau, Abbé Pierre, Sainte Louise de Marillac, Bienheureux Frédéric Ozanam, Bienheureuse Sœur Rosalie Rendu, Saint Pierre-Julien Eymard...

2011/02/02

Sainte Bernadette Soubirous


Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous (1844-1879) est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion.

En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette Soubirous résistera aux accusations multiples de ses contemporains.

En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers.


A Paris, la chapelle Sainte-Bernadette, dans le 16e sud, est rattachée à la paroisse de Notre-Dame-d'Auteuil. Le chœur est décoré d'une grande fresque de sainte Bernadette à la grotte de Massabielle.

Chapelle Sainte-Bernadette
Rue d'Auteuil, 16ème arr.

2011/02/01

Mgr Jacques Gaillot


Jacques Gaillot est né le 11 septembre 1935 à St Dizier, en Champagne, d'une famille de négociant en vin. Très jeune, il a le désir d'être prêtre. Après ses études secondaires, il entre au séminaire de Langres.

Homme de terrain, Jacques Gaillot est souvent intervenu dans les événements de l'actualité. Sa fidélité à l'Evangile s'exprime par quelques traits majeurs : le souci des pauvres et des marginaux, le refus de toute complaisance, l'attachement au droit, à la justice et à la paix. Dans toutes ces interventions, Jacques Gaillot a la conviction que les médias, quels qu'ils soient, constituent le lieu privilégié de la communication dans le monde moderne. Il a une parole libre qui ne craint pas de dire « je », d'être simple et clair.

Le 12 décembre 1989, il participe à la cérémonie du transfert des cendres de l'abbé Grégoire au Panthéon : il est le seul évêque français à faire ce geste. En 1991, il dit son opposition à la guerre du Golfe.

Devenu évêque du diocèse d'Évreux en 1982, il en est déchargé le 13 janvier 1995 en raison de l'expression de ses positions politiques, notamment contre l'arme nucléaire et pour la défense des minorités, considérée par ses pairs comme allant au-delà de la réserve demandée aux membres du clergé. Ses engagements controversés irritent les autres évêques français, ainsi qu'un certain nombre de prêtres et laïcs de son diocèse. Cependant, la décision de Rome provoque une vague d'incompréhension en France comme à l'étranger et laisse des blessures d'injustice auprès de chrétiens et de non-chrétiens.

Nommé évêque in partibus de Partenia, il reste engagé dans maintes luttes sociales, morales ou politiques, ceci au moyen de son site Internet. Disparu au Ve siècle, le diocèse de Partenia devient le symbole de tous ceux qui, dans la société comme dans l'Eglise, ont le sentiment de ne pas exister.


Quittant l'évêché d'Evreux, Jacques Gaillot loge une année dans le célèbre squat de la rue du Dragon à Paris, au milieu des familles de sans-papiers. Faisant partie d'associations qui défendent les droits des sans papiers et des mal logés, il devient l'évêque des pauvres, souvent appelé hors de France pour la défense des prisonniers politiques et celle des droits humains.

Yvan Colonna, 50 ans, qui sera rejugé pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, s'est marié le 3 mars 2011 avec une femme de 38 ans à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) aux côtés notamment de Mgr Jacques Gaillot.

Jacques Gaillot réside habituellement à la Maison mère des Spiritains à Paris, son « point d’ancrage », comme il aime l’appeler.