2009/07/17

Joseph Wresinski, fondateur d'ATD Quart Monde

Le nom de Joseph Wresinski, fils d’un mécanicien polonais et d’une institutrice espagnole émigrés, parqués dans un camp pour "civils de nationalité étrangère suspects", est aujourd’hui gravé dans le marbre du Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro). Ce prêtre, fondateur d’Aide à Toute Détresse Quart Monde, a fait de la lutte contre la misère un devoir sacré.

Né en France dans une famille très pauvre, ordonné prêtre en 1946, Joseph Wresinski (1917-1988) est devenu le porte-parole du peuple de la misère.
Avec les habitants d'un bidonville de la région parisienne, il fonde en 1957 ATD Quart Monde (Aide à Toute Détresse) qui devient rapidement un mouvement international. Une certitude l'anime : "La misère est l'œuvre de l'homme, seuls les hommes peuvent la détruire".

A sa suite, des familles très pauvres, des volontaires permanents engagés dans la durée, et des milliers de personnes se lèvent pour refuser la misère. Son souhait : "Que l'Eglise s'identifie à la misère odieuse, repoussante de notre temps. Qu'elle s'identifie une nouvelle fois à elle-même, se faisant aimer des plus pauvres et transmettant cet amour vécu et partagé au monde."


Le 11 février 1987, le Père Joseph présente au Conseil Économique et Social français, dont il est membre depuis 1979, un rapport "Grande pauvreté et précarité économique et sociale." C’est la reconnaissance de la misère comme violation de l’ensemble des Droits de l’Homme. Ce rapport propose un programme global, cohérent et prospectif de lutte contre l’extrême pauvreté ; chacun a droit à des ressources minimum pour vivre décemment. C’est ainsi que le Père Joseph lance l’idée d’un revenu minimum garanti pour tous.

Trente ans après son entrée dans "le monde du malheur", en présence de 100.000 personnes, le Père Joseph inaugure, le 17 octobre 1987, une dalle sur le Parvis des Libertés et des Droits de l’Homme au Trocadéro, afin de rendre hommage à toutes les victimes de la misère : "Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter, est un devoir sacré !" Ce rassemblement a institué le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, officiellement reconnue par les Nations Unies le 22 décembre 1992.

Le 21 août 1997, le pape Jean Paul II, marque son arrivée à Paris à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse par un temps de recueillement devant la Dalle du Trocadéro en hommage au Père Joseph Wresinski.

Le Père Joseph meurt le 14 février 1988. Ses funérailles sont célébrées en la Cathédrale de Notre-Dame de Paris sous la présidence du Cardinal Jean-Marie Lustiger, Archevêque de Paris.

Le père Joseph Wresinski est actuellement en "procès de béatification" à Rome.

Le Parvis des Droits de l'Homme
Esplanade du Trocadéro, 16ème arr.
M° Trocadéro

Eugénie Caps

Eugénie Caps naît le 3 juin 1892 à Loudrefing, village de Lorraine en France, près de la frontière de l’Allemagne. Ses parents sont chrétiens et elle est l’aînée de trois enfants.
A 18 ans, à la mort de son père, Eugénie devient soutien de famille. Elle travaille dans une banque mais pense à la vie religieuse. Son désir de servir les plus abandonnés grandit...

En 1914, commence la guerre et Eugénie s’inscrit dans la Croix Rouge comme infirmière. Elle voudrait aller en Afrique et cherche une congrégation missionnaire. A 23 ans, pendant un moment de prière, Eugénie reçoit une lumière intérieure : fonder une Congrégation de Sœurs Missionnaires !

L’Institut va naître en 1921 et il sera spécifiquement missionnaire. Les évènements de la vie ne permettront pas à Eugénie de partir en Afrique. Comme beaucoup de fondatrices, elle a été "mise de côté". En dehors de la 1ère année, elle n'a pratiquement pas collaboré à l'organisation de la Congrégation qu'elle a fondée. Epuisée par de grandes souffrances, elle mourra en Suisse, le 16 mars 1931, à 39 ans.

A ce moment, la Congrégation compte déjà ses 122 sœurs répandues en France, Suisse, Martinique, Cameroun, Madagascar et République Centrafricaine.

Sœurs Missionnaires du Saint Esprit
18, rue Plumet, 15ème arr.

2009/07/16

Maurice Maignen : Frère de Saint-Vincent-de-Paul, Apôtre du monde ouvrier

Maurice Maignen (1822-1890) est l'apôtre des ouvriers. En 1843, il découvre la Société Saint-Vincent-de-Paul, créée par Ozanam.
Trois ans plus tard, il devient frère de Saint-Vincent-de-Paul, dans une nouvelle congrégation vouée à l'évangélisation des ouvriers et à l'amélioration de leur condition sociale. Il essaie de trouver une organisation chrétienne du travail qu'il expérimente dans le cercle Montparnasse, aujourd'hui situé rue de Lourmel. C'est là que naissent les Cercles catholiques ouvriers, avec le soutien de René de La Tour du Pin et Albert de Mun.
L'œuvre de Maurice Maignen a une influence certaine sur Léon XIII pour la rédaction de l'encyclique Rerum Novarum, qui fonde la doctrine sociale de l'Eglise.

Foyer Maurice Maignen
29, rue de Lourmel, 15ème arr.

M° Lourmel

Père Julien Dhuit

Le père Julien Dhuit (1872-1958), prêtre salésien, anime avec fougue le patronage de Saint-Pierre-de-Ménilmontant de 1900 à 1945. Il est l'initiateur du "jeu de la Passion" de Ménilmontant.

Depuis 78 ans, tout un quartier se mobilise encore pour faire revivre, pendant deux heures, une forme d'expression théâtrale proche de la tradition des fameux Mystères du Moyen Age. Des gens du quartier de Ménilmontant auto produisent au cœur de ce quartier encore populaire, cette formidable Passion.
Tout a commencé en 1932, quand le Père Julien Dhuit a décidé de monter La Passion avec les jeunes de son Patro. A cette époque le spectacle durait toute l'après midi, avec une chorale et des musiciens pour permettre les changements de décor. Le spectacle est devenu une tradition, qui a continué même pendant la guerre. Les événements de mai 68 faillir lui être mortels, au contraire, il en résulta une mise en scène dynamique, et un texte profondément moderne. Chaque année voit ainsi des améliorations, des recherches, la routine est interdite.

La chapelle du Patronage St Pierre de Ménilmontant a été construite en 1928 au 15 rue du Retrait, 75020 Paris, au dessus du théâtre de Ménilmontant où l’on joue la Passion tous les ans pendant le Carême. Ne répondant plus aux normes de sécurité, la chapelle est désaffectée et sert de réserve pour accessoires, costumes et décors...

Patronage Saint Pierre
11-15, rue du Retrait, 20ème arr.
M° Gambetta

2009/07/15

Nicolas Houël

Nicolas Houël (1524-1587) crée en 1578 une "maison de la charité chrétienne", rue de l'Oursine, actuellement rue Broca. Cet établissement comprend un hôpital pour indigents et une école d'apothicairerie. Il y recueille à ses frais de jeunes orphelins et les forme pour qu'ils puissent distribuer des médicaments aux pauvres. Une partie de son jardin de plantes médicinales est occupée par l'Institut national agronomique, rue Claude Bernard. Son école est à l'origine de la faculté de pharmacie. L'école a été transférée ailleurs mais l'hôpital subsiste.

Hôpital Broca
54-56, rue Pascal, 13ème arr.

M° Gobelins

2009/07/09

Jeanne Jugan, nouvelle sainte française

La religieuse française, fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres, sera canonisée par le pape Benoît XVI le dimanche 11 octobre 2009, à Rome. Jean-Paul II l'avait béatifiée en 1982.

Née en Ille-et-Vilaine, au hameau des Petites-Croix, près de Cancale, dans une famille de pêcheurs, Jeanne Jugan (1792 – 1879), de son nom de religieuse sœur Marie de la Croix, a connu la pauvreté dès son enfance. A six ans, elle perd son père. Bientôt, elle devra se placer comme servante à Saint-Servan. Mais lorsqu'elle est en âge de se marier, elle refuse : « Le Bon Dieu me veut pour quelque chose », dit-elle, déjà bouleversée par la misère qui sévit.

A l'âge de 50 ans, elle commence à accueillir dans sa mansarde une pauvre femme, puis d'autres vieillards, animée d'une intuition prophétique des besoins et des aspirations profondes des personnes âgées. Pour eux, elle mendie, et bientôt, elle fonde les Petites Sœurs des pauvres qui s'occuperont de centaines de vieillards, et fait inclure dans leur règle le vœu d'hospitalité.

Or, quatre ans plus tard, elle est évincée, dépouillée de sa charge de supérieure. Désormais simple religieuse, elle rayonne silencieusement sur sa congrégation, achevant de lui imprimer son esprit.

2 710 religieuses, dont 60 novices, sont aujourd'hui présentes dans 32 pays et entraînent dans leur sillage des milliers de bénévoles laïcs. «Beaucoup de Français sont redevables du témoignage humble et solide de charité livré par les religieuses qui ont suivi ses pas pour servir en particulier les personnes pauvres et âgées», a déclaré récemment Benoît XVI.

Chapelle des Petites Sœurs des Pauvres
62, avenue de Breteuil, 7ème arr.

M° Saint-François Xavier

2009/07/08

Saint Denis


Saint Denis est le véritable fondateur de l'Eglise de Paris, même s'il ne fait pas de doute qu'il y avait des chrétiens à Lutèce dès avant lui. On connaît peu de choses sur sa vie.
Vers 250, Denis est envoyé par le pape en Gaule avec six autres évêques missionnaires. Il s'établit à Paris dont il devient le premier évêque et y subit le martyre par le glaive. On le représente en général portant sa tête décapitée, signe que la tête du Christ ne peut être séparée de son corps, l'Eglise.
La crypte du Martyrium marque traditionnellement le lieu de son exécution.

Crypte du Martyrium
11, rue Yvonne Le Tac, 18ème arr.

M° Abbesses

2009/07/03

Sainte Madeleine-Sophie Barat

Née à Joigny, dans l'Yonne, elle arrive à Paris en 1795, au lendemain de la Terreur. Sous l'inspiration d'un de ses amis, le père Joseph Varin, qui travaille au rétablissement de la Compagnie de Jésus et veut créer son homologue féminin, Madeleine-Sophie Barat (1779-1865) prononce avec trois compagnes, le 21 novembre 1800, sa consécration au Sacré-Cœur.
Douée de remarquables qualité éducatives, elle est pendant 63 ans la mère supérieure de la Société du Sacré-Cœur de Jésus destinée à l'éducation des jeunes filles du monde.
La société du Sacré-Cœur est la première de ces nombreuses fondations apostoliques, nées à l'aube du XIXème, tolérées en vertu de leur utilité reconnue !
Madeleine-sophie passe son temps sur les routes pour fonder et visiter. Jusqu'à sa mort, quatre-vingt dix-huit maisons sont nées en France et à l'étranger.

Elle a été canonisée par Pie XI en 1925.

Le corps de Madeleine-Sophie fut conservé dans une châsse à Jette-Saint-Pierre, à Bruxelles. En 2009, sa châsse est rapatriée en France, dans le quartier où elle a œuvré la plus grande partie de sa vie.

Eglise Saint-François Xavier
35, boulevard des Invalides, 7ème arr.
M° Saint-François Xavier