2008/08/04

Abbé Huvelin

Prêtre de Paris (1838 - 1910), Henri Huvelin naît le 7 octobre 1830 à Laon. Très vite après son baccalauréat, il décide de devenir prêtre. L’hostilité de son père envers sa vocation, sans le décourager, lui permet de passer avec succès ses trois agrégations de philosophie, Grec et Lettres après être entré à l’Ecole Normale Supérieure.
Ordonné prêtre en 1867 pour le diocèse de Paris, il est nommé vicaire à Saint-Eugène (9ème arr.), puis, en 1875 à Saint-Augustin (8ème arr.). En raison de son ministère particulier, il s’installe au 6 rue Laborde, où il demeure jusqu’à sa mort.
De 1875 à 1886, l’Abbé Huvelin donne une suite de conférences destinées aux jeunes de 14 à 18 ans, puis des cours d’histoire de l’Eglise et de Morale évangélique qu’écoute une foule accourue de tous les quartiers de Paris.
Dès 1880, Henri Huvelin, est accablé par une maladie, qui devient rapidement un martyre, mais qui ne l’empêche par de confesser à toute heure.
Charles de Foucauld, logeant alors rue de Miromesnil entend parler de lui par sa tante Madame Moitessier et se rend à Saint-Augustin pour le rencontrer. Il retrouve alors la beauté de la vie chrétienne et l’harmonie avec Dieu. On doit mentionner aussi à l’actif de l’éminent directeur de conscience un profond accompagnement du célèbre Littré dans les derniers de sa vie.
L'abbé Huvelin est enterré au cimetière Montmartre le 13 juillet 1910.

Dans la troisième chapelle de la nef de Saint-Augustin à droite, une plaque rappelle la conversion de Charles de Foucauld : « Ici Charles de Foucauld s'est converti en se confessant à l'abbé Huvelin en octobre 1886. Devenu prêtre le 9 juin 1901, il a célébré plusieurs fois la messe dans cette église. »

Eglise Saint-Augustin
Place Saint-Augustin, 8ème arr.
M° Saint-Augustin

Sainte Geneviève, patronne de Paris

Née à Nanterre vers 420, dans une famille gallo-romaine chrétienne, riche et influente, sainte Geneviève persuade les Parisiens de ne pas abandonner leur ville menacée en 451 par les Huns de Attila. Lorsqu’en 475 le chef franc Childéric veut affamer les habitants, elle intervient personnellement et se rend en Champagne pour rapporter des vivres en bateau sur la Seine.
Sa réputation court jusqu’en Syrie où saint Syméon le Stylite, du haut de sa colonne, se recommande à sa prière.
Après sa mort vers 500, sainte Geneviève continue de protéger Paris. A plusieurs reprises, la procession de ses reliques à travers la ville écarte l’ennemi. Elle a donné son nom à cette colline qui surplombe la Seine.

A l’intérieur du Panthéon (ex-église Sainte Geneviève), des fresques de Puvis de Chavannes retracent la vie de sainte Geneviève.
Dans l’église Saint-Etienne-du-Mont se trouve la châsse de sainte Geneviève.

Eglise Saint-Etienne-du-Mont
Place Sainte-Geneviève, 5ème arr.
M° Cardinal-Lemoine

Abbé Roussel

L’abbé Louis Roussel (1825-1897) interpelle gentiment un enfant qui, un soir, fouille dans les poubelles :
- Que fais-tu là ?
- Je cherche de quoi manger.
Cet enfant recueilli en 1866 sera le premier d’une longue chaîne aujourd’hui encore ininterrompue.
Très vite, l’abbé Roussel, tout en les préparant à la première communion, enseigne écriture et lecture à ses enfants et un métier : l’Œuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil est née.

Fondation d'Auteuil
40, rue La Fontaine, 16ème arr.
M° Jasmin

2008/08/01

Jean-Paul II

A l'issue de la prière de l'Angélus, en présence de plusieurs milliers de pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI a rappelé, le dimanche 16 janvier 2011, qu'il présiderait la béatification de Jean-Paul II le 1er mai prochain : « Chers frères et sœurs, comme vous le savez, le 1er mai prochain j'aurai la joie de proclamer bienheureux le vénérable pape Jean-Paul II, mon bien-aimé prédécesseur. ... La date choisie est très significative : ce sera en effet le deuxième dimanche de Pâques, qu'il a lui-même dédié à la Divine Miséricorde, et c'est lors de la vigile du Dimanche de la Miséricorde qu'a pris fin sa vie terrestre », a-t-il dit.

Dans le monde entier, l'annonce de la béatification de Jean-Paul II a été saluée avec une immense joie et nombreux sont ceux qui s'organisent pour assister à la cérémonie. Aucun billet ni aucune invitation ne sera nécessaire. Tous les gens qui souhaitent assister à la cérémonie pourront le faire, c'est ce qu'a affirmé un porte-parole du Vatican, le révérend Ciro Benedettini.

À Paris
- Le 1er mai à Paris, les paroisses de Paris célébreront la messe du dimanche de la Miséricorde en communion avec la messe de béatification de Jean-Paul II.
- Certaines paroisses de Paris retransmettront en direct de Rome la première partie de la célébration de Rome, avant la messe à 11h.
- Le soir les baptisés de Pâques se retrouveront pour la catéchèse et la messe in Albis à la cathédrale Notre Dame.
- Radio Notre-Dame et KTO Télévision (et ktotv.com) retransmettront la messe de béatification en direct de Rome.
- Enfin, le samedi 7 mai à 18h30, le cardinal André Vingt-Trois présidera une messe d’action de grâce en la cathédrale Notre-Dame de Paris à laquelle tous les parisiens seront invités.

«Parvis Notre-Dame - place Jean Paul II» : tel est le nouveau nom du parvis Notre-Dame à Paris.

Eglise de Notre-Dame-de-l’Assomption ou Eglise polonaise
263Bis, rue St Honoré, 1er arr.

Père Guérin

Jeunesse ouvrière chrétienne : trois mots qui forgent une identité.

L'abbé Georges Guérin (1891-1972), vicaire à Clichy, est le fondateur, en 1927, de la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) fondée deux ans auparavant par le père belge Cardijn qui deviendra cardinal.
Soutenu par le cardinal Verdier et le cardinal Suhard, le père Guérin en est l’animateur toute sa vie. Il propose aux jeunes ouvriers qu'il rencontre de réfléchir, d'analyser ce qu'ils vivaient, de se former et d'agir. Il les encourage à militer dans des syndicats et à participer à des groupes d'étude de la doctrine sociale de l'Eglise.

La JOC se développe alors dans un contexte industriel et ouvrier de manière fulgurante dans toute la France et devient rapidement un mouvement de masse. Les « jocistes » se sont engagés partout où vivaient des jeunes travailleurs :
- par l’action en faveur des conditions de vie des apprentis et le statut des employées de maisons dans la période d'avant guerre,
- dans les camps de travail parmi la masse des jeunes travailleurs déportés, dans les maquis et les réseaux pendant la guerre 39-45,
- par la création de structures comme les Foyers de Jeunes Travailleurs en 1955, les permanences saison en 1966, les comités de chômeurs et les permanences précarité dans les années 80.

Aujourd’hui, en phase avec les évolutions de la société (banlieues, accès aux études, aux loisirs, mobilité...), la réalité des jeunes de la JOC s'est diversifiée : des jeunes collégiens, lycéens, étudiants s'y engagent ; des jeunes dans des situations de travail très diverses, des jeunes en précarité s'y investissent. Fidèle à son intuition fondatrice, la JOC veut donner à ces jeunes souvent loin des structures civiles et de l'Eglise les moyens à eux aussi d'être acteurs de la société, de prendre la parole pour oser dire l'avenir qu'ils veulent.

Rue du Père Guérin
13ème arr.
M° Place d’Italie

Abbé Esquerré

«Vouloir devenir meilleur… »
« Rien ne se fait en nous sans Dieu, rien ne se fait en nous sans nous ».


L’abbé Louis Esquerré (1863-1931), prêtre de la paroisse Saint-François-Xavier consacre sa vie au service des jeunes et de leur formation humaine par le sport, les loisirs. Il est le fondateur en 1894 de l’œuvre du Bon-Conseil.

Cette association loi 1901 a pour but d'aider les familles dans leur mission éducative et de préparer les jeunes à la vie d'adultes en développant leur sens des responsabilités dans une perspective catholique.

La maison du Bon-Conseil
7, rue Albert-de-Lapparent, 7ème arr.

M° Ségur

Monsieur Olier


Jean-Jacques Olier (1608-1657) ou comme l'on disait alors, Monsieur Olier a vécu une expérience spirituelle très originale.

Destiné par sa famille aux plus hautes charges ecclésiastiques, Jean-Jacques Olier change soudain de vie après ses études. Conseillé par saint Vincent de Paul, il s'oriente d'abord vers l'apostolat des missions. Puis, après une épreuve spirituelle qui dure plus d'une année et qui le libère de son attachement à lui-même, il devient curé de la paroisse Saint-Sulpice à Paris, de 1642 à 1652. Il fonde, en 1641, le séminaire du même nom et une société de prêtres spécialisée dans la formation des prêtres.
Homme de prière, accompagnateur spirituel renommé, il laisse de nombreux écrits qui montrent clairement son appartenance à ce qu'on a appelé l'École Française de spiritualité, dans la ligne du Cardinal de Bérulle et de Charles de Condren dont il était lui-même le disciple.

Le 20 septembre 2008 marque le 400ème anniversaire de sa naissance.

Eglise Saint-Sulpice
2, rue Palatine, 6ème arr.
M° Saint Sulpice