C'est après l'épidémie de choléra
de 1832 qui sévit à Paris que l'on prit conscience de l'insuffisance des
hôpitaux pour les habitants de la rive droite. On décida de construire Rue
Ambroise Paré un hôpital selon les théories hygiénistes modernes (segmentation
des bâtiments reliés entre eux par des galeries) et sur un principe pavillonnaire.
Il ouvrit ses portes en 1854.
C'est à l'architecte
Martin-Pierre Gauthier que fut confiée la construction de ce nouvel hôpital. Il
porte le nom de Lariboisière en souvenir de la Comtesse Elisa Roy, née le 22
janvier 1794, à Paris, Comtesse de Lariboisière, fille d'Antoine Roy, ministre
des Finances à la Restauration, et épouse du comte Lariboisière, fils d'un
général d'Empire.
La Comtesse, femme intelligente
et raffinée, est toujours restée dans l'ombre de son époux et elle n'eut pas
d'enfant. Elle eut une vie sociale bien remplie, tenant salon littéraire et
s'occupant sans ostentation d'œuvres sociales.
La Comtesse de Lariboisière qui
de son vivant s'était distinguée par ses charités décède le 27 décembre 1851
sans héritier. Elle laisse par son testament la plus grande partie de sa fortune
pour la fondation d'un hôpital de Paris (2 600 000 F or, soit le quart du coût
total de l’hôpital). Cet hôpital élevé conformément à sa dernière volonté est
l'un des plus beaux de Paris à son époque et reçut le nom d'Hôpital
Lariboisière.
Dans la chapelle de cet hôpital se trouve le tombeau de sa fondatrice.
Sur le sarcophage, le groupe "la Charité" a été sculpté par Carlo
Marochetti, en 1853.
Chapelle de l'Hôpital Lariboisière – 10ème arr.
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