Pendant les années d'occupation, le Père Corentin Cloarec (1894-1944) est l'aumônier des "Résistants de la Place Denfert-Rochereau".
Nous sommes fin juin 1944. La Gestapo a connaissance des noms du groupe par la dénonciation d'un de ses membres, torturé.
Le 28 juin matin, deux jeunes Français de l'Abwehr se présentent au couvent mais le Père Corentin, âgé de 50 ans est absent ; ils reviennent et le portier, sans méfiance, appelle le Père et l'introduit avec les visiteurs dans un parloir. Immédiatement, ils déchargent leurs armes, blessent très grièvement au ventre le Père : il a la force de se traîner au dehors du parloir et de rentrer dans le couvent.
La police, alertée, arrive vite, mais des membres de l'Abwehr, devant l'entrée du couvent, leur font comprendre qu'ils n'ont rien à faire ici. Il est 12 h 15, deux Pères arrivent... ils découvrent le Père Corentin : un Allemand et un Français, l'arme au poing, leur donnent l'ordre de ne pas bouger mais, avec autorité, ils transportent le Père rue Sarrette, chez un médecin qui va pouvoir le soigner ; il peut encore parler : "Je leur pardonne et je meurs pour la France" ; ce sont ses dernières paroles.
Jusqu'au lundi, le corps du Père est exposé dans l'entrée, et c'est une visite ininterrompue de tout le voisinage. Pour les funérailles, le lundi 3 juillet, les Allemands ne se montrent pas et c'est quelque six mille personnes qui y assistent.
Après la Libération, la rue de la Voie-Verte deviendra la rue du Père Corentin.
Franciscains de Paris
7 rue Marie-Rose, 14ème arr.
Nous sommes fin juin 1944. La Gestapo a connaissance des noms du groupe par la dénonciation d'un de ses membres, torturé.
Le 28 juin matin, deux jeunes Français de l'Abwehr se présentent au couvent mais le Père Corentin, âgé de 50 ans est absent ; ils reviennent et le portier, sans méfiance, appelle le Père et l'introduit avec les visiteurs dans un parloir. Immédiatement, ils déchargent leurs armes, blessent très grièvement au ventre le Père : il a la force de se traîner au dehors du parloir et de rentrer dans le couvent.
La police, alertée, arrive vite, mais des membres de l'Abwehr, devant l'entrée du couvent, leur font comprendre qu'ils n'ont rien à faire ici. Il est 12 h 15, deux Pères arrivent... ils découvrent le Père Corentin : un Allemand et un Français, l'arme au poing, leur donnent l'ordre de ne pas bouger mais, avec autorité, ils transportent le Père rue Sarrette, chez un médecin qui va pouvoir le soigner ; il peut encore parler : "Je leur pardonne et je meurs pour la France" ; ce sont ses dernières paroles.
Jusqu'au lundi, le corps du Père est exposé dans l'entrée, et c'est une visite ininterrompue de tout le voisinage. Pour les funérailles, le lundi 3 juillet, les Allemands ne se montrent pas et c'est quelque six mille personnes qui y assistent.
Après la Libération, la rue de la Voie-Verte deviendra la rue du Père Corentin.
Franciscains de Paris
7 rue Marie-Rose, 14ème arr.
1 commentaire:
Je me permets de vous indiquer la conférence qui va marquer le 70ème anniversaire de l'assassinat du père Corentin Cloarec par la Gestapo le 28 juin 1944, et qui se tiendra sur les lieux mêmes de cet assassinat au Couvent Saint François (7, rue Marie Rose – 75014 Paris) le samedi 28 juin 2014 de 16h30 à 18h30.
http://www.archivesfranciscaines.fr/index.php/actualites/item/conference-70eme-anniversaire-de-la-mort-du-pere-corentin-cloarec
A cette occasion, seront présentés les résultats du travail de recherches mené depuis 2012 par une équipe comprenant Bertrand Warusfel, Professeur à l'Université Lille 2, le frère Luc Mathieu, ancien provincial des frères mineurs, le frère Jean-Louis Paumier, archiviste adjoint de la province de France et de Belgique francophone, et Patrice de Larrard.
Ils évoqueront le parcours personnel de ce religieux franciscain, né dans le Finistère en 1894, son action dans la résistance et ce que l'on sait des raisons et des circonstances de son assassinat à la veille de la libération de Paris.
Un volume publié par les Editions franciscaines (Le père Corentin, franciscain et résistant, http://www.editions-franciscaines.com) reprendra les conclusions de cette recherche et les principaux documents et témoignages (dont certains inédits) sur lesquels elle s'appuie. Il présentera également plusieurs autres frères mineurs qui se sont illustrés dans la Résistance, contribuant ainsi à une meilleure connaissance de l'histoire des franciscains durant le Seconde guerre mondiale.
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