2010/02/26

Les Justes de France


Ce ne sont pas des « grands hommes » recensés dans les livres d’histoire. Inconnus du public, d’origine parfois modeste, ces héros ordinaires sont pourtant « entrés » au Panthéon, ce monument de Paris où reposent les grandes figures de la France, à l’occasion d’une cérémonie présidée le 18 janvier 2007, par le président de la République, Jacques Chirac. Une plaque honore désormais, aux côtés de Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo ou Jean Jaurès, la mémoire des « Justes » de France, ces hommes et ces femmes qui, pendant les années noires de l’occupation nazie en France (1940-1945), ont permis à des Juifs d’échapper à la déportation et à la mort.


2 740 citoyens français ont été reconnus officiellement comme « justes parmi les nations » par le Mémorial de Yad Vashem en Israël, le nombre le plus élevé en Europe après la Pologne et les Pays-Bas, sans compter ceux qui n’ont jamais souhaité que leur rôle soit mis en avant. L’idée de les accueillir collectivement au Panthéon, dans ce lieu où repose aussi Jean Moulin, chef des réseaux de résistance français sous l’Occupation, est l’idée de l’ancienne ministre Simone Weil, présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, elle-même rescapée d’un camp de la mort, présente pour honorer ceux grâce auxquels « nous pouvons regarder la France au fond des yeux et notre histoire en face », selon le président Jacques Chirac.

Un hommage qui s’inscrit dans la droite ligne de son discours du 16 juillet 1995, où, à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vélodrome d’hiver (plus de 12 000 Juifs arrêtés en deux jours lors d’une même opération), il avait reconnu la responsabilité de l’État français dans la déportation de 75 000 Juifs français.

La plaque d’hommage aux Justes de France se trouve dans la crypte du panthéon.


Aucun commentaire: