
Nous sommes fin juin 1944. La Gestapo a connaissance des noms du groupe par la dénonciation d'un de ses membres, torturé.
Le 28 juin matin, deux jeunes Français de l'Abwehr se présentent au couvent mais le Père Corentin, âgé de 50 ans est absent ; ils reviennent et le portier, sans méfiance, appelle le Père et l'introduit avec les visiteurs dans un parloir. Immédiatement, ils déchargent leurs armes, blessent très grièvement au ventre le Père : il a la force de se traîner au dehors du parloir et de rentrer dans le couvent.
La police, alertée, arrive vite, mais des membres de l'Abwehr, devant l'entrée du couvent, leur font comprendre qu'ils n'ont rien à faire ici. Il est 12 h 15, deux Pères arrivent... ils découvrent le Père Corentin : un Allemand et un Français, l'arme au poing, leur donnent l'ordre de ne pas bouger mais, avec autorité, ils transportent le Père rue Sarrette, chez un médecin qui va pouvoir le soigner ; il peut encore parler : "Je leur pardonne et je meurs pour la France" ; ce sont ses dernières paroles.

Après la Libération, la rue de la Voie-Verte deviendra la rue du Père Corentin.
Franciscains de Paris
7 rue Marie-Rose, 14ème arr.